Un refus de manuscrit de la part d’un éditeur n’est pas agréable. Dans l’ordre ou dans le désordre, voici les principales raisons pour lesquelles votre manuscrit risque d’être prestement rejeté par les éditeurs. Il importe de tenir compte de ces considérations déterminantes, dans la présentation et l’envoi de votre manuscrit, afin d’éviter les refus systématiques.
1- Le genre littéraire ne convient pas à l’éditeur
Il importe de savoir que chaque maison d’édition professionnelle possède sa propre ligne éditoriale. C’est-à-dire que chaque éditeur a pris soin de définir sa (ou ses) spécialité(s) (romans, textes courts, théâtre, poésies, livres pratiques, albums jeunesse, etc.) ainsi que des genres spécifiques (polar, fantastique, science-fiction, érotisme, chick lit, etc.) et par conséquent un ou des lectorat(s) cible(s).
Forcément, si vous faites parvenir un roman d’amour à un éditeur de livres de recettes, il ne faudra pas vous étonner d’essuyer un refus. Afin d’éviter de vous exposer à une inéluctable déception, et de vous assurer de ne perdre ni temps ni argent en expédiant un manuscrit au mauvais destinataire, il est recommandé de bien vous informer au sujet des éditeurs que vous ciblez avant d’effectuer chacun de vos envois.
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2- Les premières pages du texte ne sont pas assez captivantes
Les éditeurs professionnels reçoivent, en une seule année, des centaines, voire des milliers de manuscrits. Ils ont, c’est le cas de le dire, l’embarras du choix. Il faut que votre texte arrive à se distinguer parmi les autres pour éviter le refus de manuscrit.
En regard de la quantité reçue, il apparaît évident que tous les manuscrits ne peuvent être lus intégralement. Si l’éditeur feuillette l’ouvrage et fait lecture de quelques premières pages, il doit avoir le goût de connaître la suite, sinon il se désintéressera du texte pour jeter son dévolu sur un autre manuscrit.
L’éditeur cherche « une voix », c’est-à-dire une parole, un ton qui se distingue, s’élève au-dessus des autres pour se faire entendre. Il cherche une thématique intéressante, bien traitée et, surtout, une plume qui a de la personnalité. Assurez-vous donc de bien retravailler l’incipit de votre ouvrage.
3- La notice biographique et le synopsis ne soulèvent pas l’intérêt
Lors de tout envoi à un éditeur, il convient de vous présenter un minimum et de joindre au manuscrit une courte notice biographique qui présente vos expériences littéraires et/ou vos motivations liées à l’écriture (en général ou liées à ce projet en particulier) vos sources d’inspiration, etc.
De même, il est recommandé de soumettre un synopsis ou un court résumé de l’histoire mettant en relief l’intérêt de celle-ci, tout en prenant garde, bien sûr, d’en révéler la fin. Il faut éveiller l’attention et la curiosité de l’éditeur. Une notice biographique et un synopsis dont le contenu ne soulève aucun intérêt diminuent forcément les chances du manuscrit d’être retenu pour lecture attentive.
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4- La présentation du manuscrit n’est pas standard
Une mise en page professionnelle est de première importance. Si la présentation n’est pas professionnelle, on ne saurait reprocher à l’éditeur d’en conclure que le contenu ne doit pas l’être davantage. Une mise en page professionnelle correspond habituellement à un format de feuille 8 ½ x 11, marges normales, police de caractère Times New Roman taille 12, double interligne, impression recto seulement. Aucune reliure. Pages dûment identifiées et numérotées.
Certains éditeurs ont cependant des exigences particulières. Encore une fois, donc, il vaut la peine de s’informer. Une petite visite sur le site web de l’éditeur permet d’ajuster la présentation de votre manuscrit en fonction de votre destinataire.
Soyez conscient du fait qu’un manuscrit qui ne respecte pas les standards professionnels, plutôt que de se distinguer, risque de perdre de sa valeur en comparaison des autres. Et, qui plus est… il faut éviter les fautes! Si le texte en est truffé, l’éditeur en sera irrité et le texte sera rejeté sans autre forme de procès. Ne manquez donc pas de procéder à une révision attentive avant l’envoi aux éditeurs.
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5- Le manuscrit ne contient pas suffisamment de qualités littéraires
Les éditeurs sont perpétuellement à la recherche de « pépites d’or ». Au nombre de manuscrits reçus, croyez-moi, la tâche ne s’avère pas facile; tous les textes ne soulèvent pas le même intérêt.
Après un premier élagage rapide, en regard de critères mentionnés ci-haut, l’éditeur s’attarde à l’originalité du sujet, du point de vue, et de l’écriture. Cependant, il faut savoir que malgré les qualités d’un manuscrit, il se peut que celui-ci arrive tout simplement au mauvais moment; par exemple, si la maison d’édition vient tout juste de publier un ouvrage similaire, l’éditeur préférera peut-être publier un autre manuscrit… enfin, c’est selon les visées commerciales de celui-ci.
Malgré son amour des mots, un éditeur reste un entrepreneur; sans rentabilité de son commerce, il ne peut poursuivre ses activités professionnelles. Il ne faut donc pas oublier que certaines considérations de mise en marché influencent, elles aussi, ses décisions.
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Puisque vous envisagez de faire parvenir votre manuscrit aux éditeurs, la première chose à faire est de vous demander si votre texte est vraiment PRÊT à leur être soumis et, en second lieu, à quelles maisons d’édition il convient de vous adresser.
Si vous êtes trop pressé d’entreprendre vos démarches éditoriales, il est possible que vous commettiez des impairs et que vous nuisiez, ce faisant, à vos chances d’obtenir une réponse favorable.
Il importe par conséquent de prendre le temps de considérer les principales raisons pour lesquelles les éditeurs refusent des manuscrits afin de vous assurer, dans la mesure du possible, de les éviter.
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