En tant qu’auteur qui termine la rédaction d’un manuscrit, vous devez envisager de passer celui-ci au peigne fin en vue d’en assurer la parfaite qualité linguistique. Bien que vous puissiez être pressé de voir l’ouvrage enfin achevé, il ne faudrait pas pour autant sauter des étapes dans le perfectionnement de votre travail ! Votre texte se doit d’être bien étoffé avant d’être soumis à la révision linguistique qui doit être considérée comme l’ultime étape de parachèvement.
1- La relecture (par soi-même)
Une fois l’écriture achevée, la première étape à envisager est celle de la relecture attentive. Il importe d’y consacrer du temps, car au moment de relire votre roman à tête reposée il vous sera donné de percevoir nombre de lacunes liées d’abord à l’histoire, en tant que telle, ainsi qu’aux lieux et personnages qui peuplent le récit. Cette relecture attentive vous permettra par ailleurs de repérer de nombreuses erreurs (coquilles de toutes sortes) que vous n’aviez pas aperçues au moment d’écrire le premier jet. Une fois cette tâche effectuée, votre document aura atteint une version provisoire de qualité suffisante pour être proposée en « lecture test » à votre entourage.
2- La bêta-lecture (par des lecteurs amateurs)
C’est le moment de vérifier si votre histoire s’avère suffisamment intéressante pour captiver le lecteur ! Vos bêta-lecteurs pourront non seulement vous fournir des commentaires au sujet de leur appréciation générale de l’histoire, mais ils pourront aussi souligner des oublis ou des fautes qui auraient pu échapper à votre vigilance.
Il faut savoir que le cerveau nous joue des tours ; lorsqu’on écrit soi-même un texte, et qu’on en fait plusieurs relectures, celui-ci en vient à avoir du mal à rester attentif au détail et il finit par occulter des erreurs flagrantes pour ne plus concentrer son attention que sur des aspects d’ordre un peu plus général. En cela, un regard neuf et extérieur apparaît essentiel et saura très certainement vous être utile en vue d’améliorer votre histoire tant en ce qui concerne le fond que la forme.
3- L’évaluation (par un conseiller littéraire)
Une fois que vous aurez recueilli les avis de vos premiers relecteurs, vous serez en mesure de rectifier plusieurs passages de votre roman afin de le perfectionner autant que possible. Vous aurez également corrigé les petites erreurs qui auront été portées à votre attention. Cela dit, encore une fois, ne soyez pas trop pressé ! Car au moment où vous croyez que votre ouvrage est prêt, il se peut qu’il ne le soit pas encore assez pour satisfaire les exigences du milieu éditorial professionnel…
Cette nouvelle étape de réécriture vous aura fait progresser beaucoup. Le moment sera par conséquent tout indiqué pour soumettre votre texte à l’évaluation d’un conseiller littéraire professionnel. Il importe d’avoir recours à un conseiller littéraire qualifié, un professionnel du milieu littéraire qui possède de l’expérience dans le monde du livre et qui saura évaluer votre roman en regard des exigences du milieu éditorial traditionnel. L’évaluateur doit posséder une formation littéraire adéquate ainsi qu’une bonne connaissance du milieu de l’édition ; il doit s’agir d’un professionnel apte à évaluer les qualités littéraires ainsi que la maturité d’un texte en vue de sa publication.
4- La réécriture (vingt fois sur le métier…)
Fort des recommandations éditoriales qui vous auront été adressées par le relecteur professionnel, vous aurez suffisamment de matière à réflexion pour rehausser les qualités de votre texte en fonction des standards de qualité de l’édition traditionnelle.
Certes, la réécriture est un travail de longue haleine, mais il ne faut pas se laisser décourager pour autant. Vous êtes à prendre conscience du fait qu’écrire, c’est aussi, et surtout, réécrire ! N’oubliez pas que c’est à force de persévérance que votre ouvrage atteindra enfin sa version définitive. Une fois que cette tâche de réécriture sera effectuée, il est recommandé d’imprimer cette version du texte pour mieux en vérifier le fin détail. Il semblerait que l’œil perçoive mieux sur le papier des erreurs qui passent inaperçues à l’écran !
5- L’autocorrecteur (Word ou, mieux : le logiciel Antidote!)
Voilà que vous vous rapprochez de la version définitive! Peu importe le type d’édition que vous envisagez (édition traditionnelle, autoédition, édition à compte d’auteur, édition sur le web, etc.), votre texte doit impérativement être corrigé une fois que tous les aspects littéraires auront été perfectionnés.
Il est toutefois encore un peu trop tôt pour avoir recours à un réviseur linguistique professionnel. Il vaut mieux, en effet, corriger votre manuscrit le plus possible par vous-même avant de le confier à un pigiste pour ce faire. Dites-vous bien que celui-ci est habituellement rémunéré à l’heure et que plus votre texte aura besoin de travail, plus il devra y consacrer du temps… ce qui fait qu’il vous en coûtera plus cher. Il vaut donc mieux lui simplifier la tâche. Qui plus est, plus les erreurs d’orthographe et de grammaire auront été corrigées, plus le réviseur linguistique pourra consacrer son attention sur des aspects plus pointus de la langue et assurer ainsi un véritable travail de raffinement textuel.
Votre traitement de texte Word comporte un outil intégré qui vous sera très utile dans la correction de base de votre manuscrit, mais il est tout de même conseillé de repasser ensuite votre document au crible fin d’un logiciel plus élaboré tel qu’Antidote qui saura débusquer des erreurs que votre outil de base n’aurait pas su repérer. Chaque lettre, mot, paragraphe et page que contient votre document doit être scruté à la loupe !
Si vous envisagez de soumettre votre texte aux maisons d’édition, cette version maintes fois retravaillée et corrigée saura être suffisamment aboutie pour leur être expédiée. Sachez que l’éditeur traditionnel qui proposera de publier votre ouvrage devrait normalement prendre lui-même en charge les frais encourus par une révision linguistique en bonne et due forme avant publication.
Et… finalement, la correction (par un réviseur linguistique)
Si vous comptez prendre vous-même en charge la publication de votre livre, il importe alors d’engager vous-même un réviseur linguistique qualifié. Il faut savoir que la révision linguistique dépasse de loin la simple élimination des fautes d’orthographe, grammaire, de syntaxe et de ponctuation. Cette révision professionnelle s’avère en effet beaucoup plus poussée. En plus de l’examen attentif des erreurs courantes, le réviseur professionnel s’affaire également à débusquer les anglicismes, les impropriétés de langage, les imprécisions, les erreurs de vocabulaire, de typographie, etc.
Une seconde révision linguistique est habituellement conseillée avant que votre livre se retrouve en librairie. Sachez que, selon les standards professionnels de l’édition, un manuscrit est révisé par deux fois par deux réviseurs différents avant d’être préparé pour l’impression et de faire l’objet d’une troisième et ultime vérification : la correction d’épreuves.
Celle-ci est une autre étape cruciale qui a lieu, celle-là, après que le texte ait été révisé linguistiquement et au moment où la mise en page et le graphisme sont achevés en vue de la publication. Cette étape de vérification vise tout ce qui aurait pu échapper à la minutie des réviseurs les plus perspicaces ou encore se glisser au moment de la mise en pages. Il s’agit alors de repérer les coquilles et de s’assurer de l’uniformité du texte et de l’application du code typographique.
N.B. Il est interdit de reproduire ce texte, en entier ou en partie, sans avoir obtenu notre autorisation.
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Puisque vous envisagez de faire parvenir votre manuscrit aux éditeurs, la première chose à faire est de vous demander si votre texte est vraiment PRÊT à leur être soumis et, en second lieu, à quelles maisons d’édition il convient de vous adresser.
Si vous êtes trop pressé d’entreprendre vos démarches éditoriales, il est possible que vous commettiez des impairs et que vous nuisiez, ce faisant, à vos chances d’obtenir une réponse favorable.
Il importe par conséquent de prendre le temps de considérer les principales raisons pour lesquelles les éditeurs refusent des manuscrits afin de vous assurer, dans la mesure du possible, de les éviter.