Si l’écriture d’un roman peut sembler ardue, il appert que le choix d’un titre l’est parfois quasiment autant ! On exagère à peine. Voici quelques éléments à prendre en considération afin de vous aider à faire un choix judicieux.
On ne choisit pas un titre à la légère, car aussi anodin que cela puisse paraître, ce choix peut être lourd de conséquences. Un mauvais titre peut en effet condamner un livre à prendre la poussière sur les tablettes des libraires, alors qu’un excellent titre peut faire grimper l’intérêt du lectorat et attirer le regard des médias.
Mais attention ! Cela peut aussi s’avérer un couteau à double tranchant. C’est-à-dire que si un excellent titre favorise l’intérêt des lecteurs, le contenu du bouquin ne doit pas les décevoir, car alors… on risque d’engendrer une mauvaise presse provoquée par la déception du lectorat. À l’ère des réseaux sociaux, il ne faut pas sous-estimer la vitesse avec laquelle se répandent les critiques de lecteurs…
Une source d’inspiration
Certains auteurs ne peuvent pas écrire s’ils n’ont pas d’abord trouvé un titre pour leur ouvrage. Sans titre, ils souffrent du syndrome de la page blanche. Qu’à cela ne tienne, un titre de manuscrit n’est jamais que provisoire, tout comme le texte qu’il contient ; rien n’est encore coulé dans le béton lors du processus de création.
Le titre de manuscrit peut constituer une source d’inspiration, mais, au moment de peaufiner le texte, rien n’empêche de modifier ce titre en le bonifiant, en le raccourcissant, en le reformulant sinon en le remplaçant par un autre bien différent.
Un outil de marketing éditorial
Il importe de savoir, si vous envisagez de publier en collaboration avec un éditeur traditionnel, que l’auteur n’a pas toujours le dernier mot en ce qui concerne le titre de l’ouvrage qui sera publié. L’éditeur abordera le sujet au besoin avec lui, il va sans dire. Il pourra décider de conserver le titre du manuscrit, au moment de la publication, mais il pourra aussi en suggérer d’autres qui lui semblent plus pertinents et efficaces. Finalement, après en avoir discuté, ce sera la décision de l’éditeur qui l’emportera.
Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que la responsabilité de l’éditeur n’est pas seulement de voir à ce que le texte soit peaufiné avant publication, mais aussi, et surtout, de favoriser ensuite le succès de cet ouvrage. Son expertise lui permet de jauger les titres qui peuvent favoriser les ventes et d’identifier ceux qui risquent de nuire au rayonnement de la publication. Les autres professionnels du milieu avec lesquels il travaille en étroite collaboration, et qui sont directement concernés par les enjeux financiers que représente la publication et la diffusion de l’ouvrage peuvent également exercer une certaine influence sur le choix final.
Les goûts du lectorat
Si vous optez pour un autre mode de publication (autoédition ou édition à compte d’auteur), il ne faut pas oublier que, malgré l’entière liberté éditoriale dont vous jouissez, vous restez malgré tout soumis aux goûts du lectorat. Il vaut peut-être mieux, donc, prendre le temps de bien réfléchir avant d’arrêter votre choix sur un titre plutôt qu’un autre.
Il faut par exemple savoir que ce qui plaît au lectorat québécois ne plaît pas forcément au lectorat européen ou américain, et vice versa. Si vous ne possédez pas la connaissance des tendances de ces différents marchés, prenez le temps de vous renseigner, de demander conseil et de les observer avant d’arrêter votre choix.
Les fonctions du titre
Afin de bien réfléchir au choix du titre de votre ouvrage, il convient d’examiner d’abord les fonctions que celui-ci devrait remplir. Essentiellement, le titre devrait permettre d’identifier les thèmes principaux du texte, sinon d’en résumer l’idée générale. Le titre de roman doit informer le lecteur ou encore insister sur un aspect que l’on souhaite mettre en valeur. Parfois même le titre a pour fonction de créer une ambiance, de prédisposer le lecteur à ce qui va suivre, autrement dit il peut avoir pour objectif d’orienter la lecture.
Qu’est-ce qu’un bon titre ?
Comment évaluer si le choix de votre titre est réussi ? Il faut en mesurer l’efficacité et se demander si celui-ci saura être suffisamment original pour attirer l’œil du client qui l’apercevra sur les tablettes des libraires.
S’il s’agit de littérature de genre, demandez-vous si ce titre vous permet de cibler le lectorat visé et s’il tient compte de ses goûts habituels. Un bon titre doit conférer une identité au roman. Idéalement, il recèlera une certaine musicalité. Il sera rythmé et sonnera bien à l’oreille. Il doit être accrocheur, inspirant, et susciter la curiosité pour la lecture.
Qu’est-ce qu’un mauvais titre ?
Un mauvais titre serait un titre trop long qu’on aurait du mal à retenir. Le lecteur qui n’aurait pas pu le prendre en note serait bien embêté de le demander ensuite à un libraire !
Par ailleurs, si le titre n’est pas assez cohérent avec le genre littéraire dont il s’agit, cela peut poser un problème. En effet, si un titre laisse entendre qu’il s’agit d’un roman d’amour, alors qu’en fait il est question d’un roman de science-fiction, le lecteur risque d’être déçu au moment d’en faire lecture…
Une erreur à ne pas commettre ? Choisir un titre déjà utilisé ! Cela ne ferait que confondre les lecteurs qui pourraient croire qu’il s’agit d’une ancienne publication ou peut-être même penser qu’ils ont déjà lu ce bouquin. Prenez donc la peine de vérifier, en demandant à un libraire ou un bibliothécaire, par exemple, sinon en menant vos propres recherches sur le web.
Misez sur l’originalité. Si le titre n’est pas très original, on risque d’en déduire que le contenu ne l’est pas davantage. Mais, surtout, faites attention que le titre de vende pas le punch !
Conseils pour choisir le titre de son roman
Il importe de choisir selon le genre (Ex. roman sentimental, chick lit, polar, roman fantastique, roman de fantasy, etc.) en prenant la peine de vous demander quel est l’horizon d’attente du lecteur.
Il ne faut pas oublier que le titre est la première chose que l’on retient, en plus bien sûr de l’illustration de la couverture et du nom de l’auteur, dans le cas où ce dernier est connu.
Voici quelques petits trucs simples pour favoriser votre inspiration :
- Utilisez un champ lexical et faire une tempête d’idées (même les plus folles !)
- Puisez dans ce que vous avez écrit, un mot, une expression tirée du roman qui est évocatrice et traduit bien l’esprit de l’histoire racontée.
- Jouez avec les mots ! Essayez de drôles de combinaisons, créez des figures de style, etc.
En terminant, pour faire émerger les idées, amusez-vous avec un générateur de titres de romans !
N.B. Il est interdit de reproduire ce texte, en entier ou en partie, sans avoir obtenu notre autorisation.
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