Le texte narratif englobe plusieurs genres (roman, récit, nouvelle, conte, etc.) qui répondent à des caractéristiques communes. Essentiellement, ceux-ci racontent une histoire, réelle ou fictive, et font état d’une succession d’actions qui mettent en scène des personnages et permettent de faire progresser les événements par le biais d’une voix narrative. Par définition, le texte narratif est porté par la narration elle-même, et cela semble aller de soi, mais il n’est pas pour autant composé exclusivement de séquences narratives; il peut également comporter des descriptions, des dialogues ainsi que d’autres types de séquences textuelles. Compte tenu de ces différentes composantes, comment peut-on s’assurer d’un bon équilibre narratif?
Sans narration, il n’est pas de texte narratif
Le texte narratif implique inéluctablement un narrateur. Une voix narrative nous raconte une histoire et, pour ce faire, elle fait usage de verbes d’action qui font état du déroulement des événements au travers lesquels évoluent les personnages. Cette histoire est située dans un cadre spatio-temporel défini; c’est-à-dire à l’intérieur d’un lieu, d’un temps et d’une durée quelconques.
C’est grâce à l’organisation de l’ordre de présentation des événements, et dans la durée de ceux-ci, que se révèle peu à peu l’histoire. Le lecteur est amené à prendre connaissance d’une situation qui évolue.
Sans narrateur, et sans progression de l’action, il n’y a pas à proprement parler de narration et, par conséquent, rien qui ne corresponde au genre narratif. C’est donc dire l’importance que représentent les séquences narratives dans ce type de texte.
Les AUTRES différents types de séquences textuelles
Même si une histoire est principalement organisée à partir de séquences narratives, il faut savoir que d’autres types de séquences peuvent y être insérées et contribuer à varier et enrichir le tout. Pour bien se comprendre, et savoir de quoi il en retourne, définissons-les sommairement :
- Les séquences dialogales
Composées d’une alternance de répliques, celles-ci permettent au narrateur de s’effacer un moment et de céder la parole aux personnages. Le lecteur est ainsi convié à faire connaissance avec ceux-ci, sans intermédiaire, et à découvrir leurs intentions, leurs pensées, leur personnalité, etc. Les dialogues offrent un petit moment de lecture différent avant le retour à la narration. Les séquences dialogales permettent non seulement d’approfondir la psychologie des personnages, mais, selon le cas, peuvent aussi contribuer à faire avancer l’action.
- Les séquences descriptives
Composées de descriptions (en général, se rapportant aux cinq sens : ouïe, odorat, vue, toucher et goûter) celles-ci permettent au lecteur de mieux se représenter un personnage, de s’imaginer un lieu ou de concevoir un objet, un contexte, etc. Les séquences descriptives fournissent à l’histoire des détails qui permettent de peaufiner celle-ci en campant les ambiances. Elles offrent de petites pauses stratégiques, au cœur de l’action, et des variations de rythme dans le déroulement de l’histoire.
- Les séquences explicatives
Celles-ci sont moins courantes, dans un texte narratif, néanmoins elles sont possibles selon les besoins de l’histoire. Elles permettent de porter à l’attention du lecteur les causes et les effets de certains éléments du récit et lui proposer par conséquent une occasion de mieux les comprendre.
- Les séquences argumentatives
Elles sont également moins fréquentes, dans le texte narratif, cependant elles sont parfois nécessaires. Elles peuvent par exemple permettre de rendre compte de la démarche d’un personnage et de faire valoir la pertinence de ses choix. Elles servent à convaincre le lecteur au besoin, et ce, afin d’assurer sa complicité jusqu’à la fin du récit.
Bref, chacun de ces types de séquences textuelles répond à des fonctions particulières. Dans le cadre du texte narratif, celles-ci sont complémentaires aux séquences narratives.
Organisation des séquences textuelles
Un texte narratif peut donc être constitué, comme on vient de le voir, de diverses séquences textuelles. Le bon dosage de celles-ci, ainsi que leur organisation efficace, constituent un procédé à la fois esthétique et stratégique au service de ce qu’on appelle la cohérence textuelle. Cette organisation du texte en diverses séquences se fait la plupart du temps grâce au découpage de celui-ci en paragraphes.
En somme, ce qu’il faut retenir, c’est que dans le texte narratif, les séquences narratives doivent être prédominantes afin d’assurer la progression de l’intrigue et le rythme du récit. Pour qu’un texte corresponde au genre narratif, il doit être… essentiellement narratif! Sans quoi… il y a rupture de genre, ce qui n’est pas toujours du meilleur effet.
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Planifier l’écriture d’un roman peut s’avérer nécessaire, ne serait-ce que pour mettre de l’ordre dans vos idées et clarifier vos intentions d’écriture.
Il convient de vous interroger à propos des principaux enjeux de l’histoire que vous vous apprêtez à écrire (ou à restructurer). Afin d’en jeter les bases, le schéma actanciel s’avérera fort utile.
Cette action principale qu’il importe de définir constituera le pivot autour duquel s’organisera tout le récit. Elle ne doit donc pas être considérée à la légère.