Lorsqu’un manuscrit est terminé et que l’auteur désire le proposer à une maison d’édition ou le faire autoéditer, il lui reste encore quelques étapes à accomplir. L’une d’entre elles est l’écriture de la 4e de couverture, qui servira à présenter le manuscrit à l’éditeur et, éventuellement, au lecteur. Cela peut paraître simple de prime abord, mais il y a plusieurs aspects à considérer afin de rédiger une 4e de couverture de manière réussie.
Qu’est-ce que la 4e couverture?
La 4e de couverture, qu’on appelle également couvert 4 (ou C4 dans le langage du milieu littéraire), se trouve presque toujours au dos du livre. Celle-ci est fondamentale au marketing de l’œuvre. En effet, un des premiers réflexes d’un lecteur potentiel qui verrait le livre en librairie ou dans un salon est souvent de s’en emparer, de le retourner et de lire son résumé afin d’en savoir plus. C’est pourquoi il est primordial que la 4e de couverture soit attirante.
Le but premier du texte de 4e de couverture est d’abord de présenter l’intrigue de l’ouvrage en question. Autrement dit : quelle est l’histoire du livre? Que raconte-t-il? Le second est de donner envie au lecteur de le lire. Son écriture représente donc un défi : le texte doit être concis, précis, percutant et quand même donner les grandes lignes de l’histoire.
Comment écrire sa 4e de couverture?
Le lecteur doit pouvoir saisir rapidement où se situe le roman et ce qui va s’y passer. Pour être efficace, le texte de couvert 4 doit habituellement suivre une structure semblable qui tient à peu près à ceci :
Présenter la situation initiale
La situation initiale est celle où le ou les personnages vivent une situation normale où tout est en équilibre. Dans quel lieu et à quelle époque les événements vont-ils se tenir? Est-ce de nos jours? Dans le passé ou dans le futur? Il faut également présenter le ou les personnages principaux. Qui sont-ils? Ont-ils quelque chose de particulier faisant en sorte que le lecteur devrait leur porter intérêt? Bref, il s’agit de mettre les éléments de l’histoire en place et mettre la table pour que le lecteur puisse se situer rapidement.
Introduire l’élément déclencheur
L’élément déclencheur (ou perturbateur) est ce qui vient rompre l’équilibre qui existait dans la situation initiale. Il s’agit alors de bien savoir identifier et maîtriser le schéma narratif de votre manuscrit. Cela peut être une personne ou un événement. Cet élément vient troubler l’ordre, l’équilibre dans lequel les personnages vivaient. C’est aussi ce qui définira la quête des personnages, engendrera les péripéties et créera l’attente, le suspense. Qu’est-ce qui vient déstabiliser le monde du personnage principal? A-t-on kidnappé ses enfants? Lui a-t-on annoncé une nouvelle dramatique qui vient remettre en question son passé? Vient-il d’apprendre qu’il a des pouvoirs surnaturels?
Laisser le lecteur sur du suspense
Après avoir établi la situation initiale et introduit l’élément déclencheur, il faut exposer les enjeux de la quête et laisser le lecteur sur une question, un mystère, en d’autres termes un cliffhanger. C’est ce qui donnera au lecteur une raison de parcourir le livre. Par exemple : le personnage retrouvera-t-il ses enfants kidnappés? Celui qui a appris une nouvelle ayant chamboulé ce qu’il savait de son passé découvrira-t-il la vérité? Celui qui a des pouvoirs arrivera-t-il à les maîtriser? Il faut donc laisser le lecteur sur un questionnement : le personnage réussira-t-il sa quête?
Pour mettre le lecteur en appétit et le convaincre de lire le livre, ces trois éléments importants devraient généralement figurer sur le texte de couvert 4.
Peut-on y écrire autre chose?
La 4e de couverture peut aussi contenir un court texte biographique présentant l’auteur, mais ce n’est pas toujours le cas. Certains y incluent également une courte citation du livre pour donner le ton. Ces éléments ne sont pas essentiels, mais ils peuvent s’avérer utiles.
Ce qu’il faut éviter dans l’écriture de sa 4e de couverture
Dans sa 4e de couverture, il ne faut jamais divulguer la conclusion de l’histoire. Cela risque de nuire à l’intérêt que le lecteur pourrait porter au livre. En effet, pourquoi un lecteur prendrait-il le temps de lire l’ouvrage s’il connaît déjà la fin de l’histoire? Il ne faut pas gâcher le plaisir que le lecteur aura à découvrir son dénouement. Il importe donc de décrire le contenu, d’attirer le lecteur… mais sans vendre le punch.
Pour rédiger le texte de 4e de couverture, il faut ainsi garder en tête deux objectifs : présenter le livre et susciter l’intérêt auprès de l’éditeur ou du lecteur potentiel. Comme vous avez pu le constater, bien qu’il soit court, celui-ci mérite que l’auteur y accorde du temps; son écriture nécessite plusieurs essais et réécritures pour un résultat optimum.
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